Kabasele Mwamba

Publié le par Willy Ngoie


Kabasele Mwamba au panthéon des inventeurs

L'inventeur Kabasele Mwamba sera décoré mardi 8 août prochain "Grand Cordon" de l'ordre des inventeurs par une délégation de la chambre Belge qui arrive dans la capitale le 6 du mois en cours, a-t-il annoncé lui-même hier lors d'un point de presse qu'il a tenu en sa résidence, au quartier Bon Marché, sur l'avenue qui porte son. Ce titre qui récompense ce savant congolais, inventeur de la célèbre liqueur "Pousse-café", est la distinction suprême dans le monde de l'invention. Po
ur y arriver, il a dû gravir plusieurs échelons: chevalier, officier, commandeur et grand officier. La cérémonie, qui aurait dû se dérouler en Belgique, va se tenir à Kinshasa, au grand dam de l'intéressé puisque n'ayant pas obtenu un visa d'entrée dans ce pays, malgré toutes les preuves exigées et les invitations présentées à la chancellerie, a-t-il affirmé, très amer.
Aussi a-t-il émis le vœu que le gouvernement de la RDC soit un peu plus attentif au sujet du calvaire que subissent les chercheurs et artistes congolais dans les chancelleries installées à Kinshasa. Par ailleurs, il a recommandé au gouvernement congolais d'être un peu plus présent dans la prise en charge du monde des idées afin de protéger les inventions locales, parce que selon ce chercheur, seules les idées positives et constructives contribuent réellement au développement d'un pays. Outre, le liqueur qui a fait sa renommée à travers le monde, Kabasele a décroché en 1998, au salon Eurêka à Bruxelles, un prix pour ses travaux en médecine, pour avoir mis au point le "Fruit thérapie", une découverte capable de traiter le cancer et d'autres maux grâce aux principes actifs que l'on retrouve dans les fruits. Il a également gagné en 2000, la médaille d'or de l'OMPI (Organisation Mondiale de la Propriété Intellectuelle) à Genève, ex æquo avec un chercheur du Venezuela. Vivant en toute modestie, Kabasele a avoué que sa plus grande fierté etait le fait de figurer dans les pages de l'histoire, aux côtés de célébrités intellectuelles, pour l'honneur de son pays. Relevons que le jour de cette décoration, Kabasele sera accompagné de son épouse, inventrice elle aussi, à qui sera décernée la médaille d'officier.

Le Phare Anaclet Vungbo

Remise des éléments de ponts modulaires

Les éléments de sept ponts modulaires Mabey type 200, acquis sur le financement de l'Union européenne dans le cadre du Programme d'Appui à la Réhabilitation de cet organisme international ont été réceptionnés vendredi par le conseiller principal du vice-Président en charge de la Commission gouvernementale de Reconstruction et développement, Roger Busima Kataala, en présence de l'administrateur- délégué général de l'Office des routes, Elie Ngomo Tongbo et Jean Mark Gothier, coordonnateur de la cellule d'infrastructures du ministère des Travaux publics et infrastructures. Le chef de la section infrastructures et transports, Diego Escalona Paturel, de la délégation de l'Union européenne en RDC qui a remis officiellement les éléments des sept ponts sur le lot de 14 prévus, a indiqué que c'est une contribution de l'Union européenne à la réduction de la pauvreté de la population. La remise des éléments des ponts, a-t-il ajouté, est une solution qui consiste à faciliter le passage des biens et des personnes à destination des centres de consommation. Les sept autres restants vont être livrés dans les prochains jours et serviront à assurer le passage sur les nationales n° 8 et 9 dans la province du Bandundu dans le cadre du programme d'Appui à la réhabilitation en sa deuxième phase.
Kinshasa CP, via mediacongo.net)

L`UNIKIN crée un centre de soins contre les morsures de serpent


L`Université de Kinshasa (UNIKIN) a mis sur pied un Centre de soins contre le venin de serpent (CAV), dont les activités devraient permettre une meilleure connaissance des serpents, du point de vue écologique et systémique, de même que leur structure organique. Selon un document de l`UNIKIN transmis jeudi à la PANA, le centre s`intéressera également au mode de prise en charge médicale des victimes des morsures de serpents et à la fabrication d`un sérum antivenimeux. Les autorités universitaires de Kinshasa prévoient aussi l`installation de centres antivenimeux dans l`ensemble du pays, ainsi que la formation d`étudiants et l`encadrement d`assistants dans la prise en charge médicale des morsures de serpent. Le Centre de soins contre le venin de serpent, qui reste sous la tutelle de la faculté des sciences de l`UNIKIN, regroupera les services des laboratoires des facultés de médecine, de pharmacie, des sciences sociales, politiques et administratives et du département d`anthropologie.

L'avion sans pilote belge a été abattu 

L'avion sans pilote belge de la force européenne chargée de sécuriser les élections en République démocratique du Congo (RDC), abattu vendredi dernier à Kinshasa, a été touché par une seule balle et s'est ensuite désintégré, a annoncé jeudi une porte-parole du ministère belge de la Défense dans la capitale congolaise. Une commission d'enquête envoyée de Belgique a établi que l'avion (un "Unmanned Aerial Vehicle" (UAV dans la terminologie militaire) de type B-Hunter) avait été touché par une balle d'origine inconnue. Cette balle a touché des éléments vitaux, dont un longeron, qui a éclaté, causant la désintégration immédiate et totale de l'appareil, a précisé cette porte-parole. Une commission d'enquête du parquet fédéral belge est attendue samedi à Kinshasa pour poursuivre l'enquête et déterminer les responsabilités. La commission d'enquête militaire n'a pour sa part "aucune objection" à ce que les UAV (il en reste trois exemplaires) revolent, même si aucune date n'a été fixée à cette date. Cette décision dépend du commandant de l'EUFOR, le général français Christian Damay
7sur7  

Le phénomène '' suceurs de sang''
 
La ville de Beni ainsi que ses environs sont actuellement plongées et contaminées par un phénomène baptisé " les suceurs de sang " qui a pris naissance à Butembo, ville située à 54 km. " C'est un phénomène mystico-psychique qui consiste à faire sortir du sang sur quelqu'un de façon inconsciente. Les ''témoins'' soulignent que les victimes sont identifiées par un affaiblissement total. C'est ainsi que tout l'organisme est paralysé. La population , pour lutter contre ce phénomène s'est arrangée pour bouter hors d'état de nuire tout sorcier qui serait impliqué dans cette pratique. Aussi a-t-elle commencé à organiser des patrouilles nocturnes autour des feux dans les croisements des rues et ronds-points. Sept victimes du phénomène '' suceurs de sang' en territoire de Beni-Oicha. Sept (7) personnes ont été tuées par des patrouilleurs civils en territoire de Beni à la recherche des prétendus ''suceurs de sang'', a indiqué l'Administrateur Jean Jacques Rousseau Kapele lors d'un entretien avec l'ACP. Selon l'administrateur, aucune culpabilité des victimes n'a été reconnue car elles ont été tuées au simple motif de s'être trouvées nuitamment en dehors de leurs domiciles. Six (6) personnes ont été lapidées en chefferie des Bashu et la 7è en secteur de Beni-Mbau, a précisé l'Administrateur qui dit avoir interdit les patrouilles par des civils sur l'ensemble de cette entité. Le phénomène'' suceurs de sang'' a gagné la ville de Beni et le territoire du même nom dans la première moitié du mois de juillet. Il s'agit d'un phénomène plus ou moins mystique car les victimes ne présentent aucun signe de prélèvement des produits sanguins, ont prouvé les autorités médicales.
Beni ACP, via mediacongo.net

De la rue à la lutherie

Le jeune Patrick Samba, 17 ans, mesure avec précision le manche de la guitare qu'il vient de polir. Il fait partie d'un petit groupe d'enfants récupérés dans les rues Kisangani (650.000 habitants, Nord-est de la Rdc) par le Centre Saint Laurent, fondé en 1991 par un missionnaire déhonien, Père Giovanni Pross. Depuis quelques mois ils peuvent apprendre s'ils le veulent le métier de luthier; ils ont même vendu leur première guitare électrique à un agent de la Monuc (Mission des Nations Unies dans le pays) au prix de 130 dollars, qu'ils ont tout de suite mis dans une caisse commune. «La musique représente beaucoup de choses, elle unit l'art, la littérature et les mathématiques. J'avais un savoir trouvé un compromis, pour que des enfants aient la possibilité plus tard d'avoir une source de revenus et puissent aussi apprendre à jouer d'un instrument » raconte le Père Corrado Tosi, missionnaire combonien, initiateur du petit atelier : trois tables, quelques outils et quelques planches de bois sous un hangar du foyer situé dans paisible zone Nord de Kisangani, au milieu des champs de manioc et de patates douces. Patrick est arrivé de Bunia il y a environ trois ans, emmené par une agence humanitaire ; il a perdu la trace de ses parents pendant le conflit entre milices qui a ravagé le chef-lieu de l'Ituri. Comme lui, les « shégué » (enfants des rues) accueillis dans le Centre St Laurent (80 garçons et 30 filles, d'environ 5 à 20 ans) ont un passé difficile: « Certains sont fils de militaires qui se sont retrouvés abandonnés quand leurs parents ont été envoyés faire la guerre ailleurs - explique Fidel Mbendi, le psychologue du centre - certains sont orphelins, d'autres enfants de malades mentaux, d'autres encore sont ce que l'on appelle ici des 'enfants sorciers'. Dans la mentalité de certains Congolais, quand le malheur s'abat sur une famille, on accuse souvent un enfant ou un vieillard d'en être responsable. On commence alors à le dénigrer, à le maltraiter. On lui dit qu'il est mauvais, Et l'enfant finit par le croire ». Les « shégué » sont récupérés du foyer par les éducateurs après enquête, avec l'autorisation des autorités locales. Au centre, ils apprennent à vivre en communauté - ils cuisinent eux-mêmes à tour de rôle pour tous - reçoivent un enseignement de base et une petite formation professionnelle. Les plus grands, comme Patrick, vont à l'école en ville, à pied ou à vélo - toleka - le moyen de transport le plus diffusé dans la seconde ville du pays, bordée par la foret équatoriale et par les fleuves Tshopo et Congo. « Nous déplorons un gros désintéressement du gouvernement face au problème des enfants des rues. On estime qu'il y en a environ 300 à Kisangani et il y en a dans toutes les grandes villes. Nous espérons qu'avec les élections les nouveaux gouvernants feront preuve d'un véritable engagement dans le social » ajoute le docteur Mbendi. « Les habitants de Kisangani - dit-il encore - ont trop souffert pendant des années : sous le régime de Mobutu, à l'époque de la rébellion du président Laurent-Désiré Kabila, pendant l'occupation rwandaise, durant la 'guerre des 6 jours' entre soldats rwandais et ougandais. Certains noms de candidats à la présidence, d'anciens chefs de milices, leur donnent la chair de poule. Les gens d'ici veulent en finir avec le passé». L'un des enfants du centre, Augustin Tesange, orphelin récupéré au marché il y a 10 ans, vient de décrocher un contrat de travail pour une Ong de soutien aux handicapés : il a déjà fait un bon bout de chemin vers la construction de son avenir.
Kisangani, Céline Camoin Misna    

Publié dans congo

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