Mobutu de retour
Mobutu de retour à Kinshasa, le temps d'une campagne
Le Maréchal Mobutu prend la pose. Appuyé sur sa canne, coiffé de sa toque léopard, il redresse ses lunettes cerclées de noir. "Mobutu n'est pas mort... Papa Mobutu vit pour toujours", chantent une dizaine de badauds surexcités qui suivent le sosie de l'ex-dictateur. Dans la commune de Bandalungwa, dans le centre de Kinshasa, la campagne électorale a pris des allures de kermesse à une semaine des scrutins présidentiel et législatifs du 30 juillet, les premières élections libres depuis plus de 40 ans dans l'ex-Zaïre. "Vous croyez que Mobutu était mort, eh bien non!", hurle un jeune manifestant. "Mais non, ce n'est pas lui, c'est son fils Nzanga", candidat à la présidence, assure une adolescente. Ni l'un, ni l'autre. Le faux Mobutu s'appelle Wizana Mbombolo et il ne fait que de la figuration.D'ailleurs, quand on l'interroge sur son programme, il laisse la parole au vrai candidat, un homme plus âgé qui marche à côté de lui. "Je suis candidat de l'Union des démocrates mobutistes (Udemo, parti de Nzanga Mobutu) au parlement", explique Philémon Bompango. "Et nous sommes en train de faire de la propagande. Nous avons voulu exhumer le maréchal Mobutu (qui a régné sur le pays de 1965 à 1997) dans nos idées". Toute la journée, ce sont des cortèges bruyants et colorés qui défilent dans les rues de la commune, déjà recouvertes de calicots et affiches des quelque 800 candidats à la quinzaine de postes à pourvoir dans la circonscription. En toute logique, la plupart sont totalement inconnus. C'est le cas d'un certain Jacques Kitchindja, "candidat indépendant", qui avance au rythme d'une maigre fanfare. Sa campagne est placée sous le signe d'un slogan énigmatique: "C'est la saison du vin nouveau et des outres neuves".Ailleurs, une grande pancarte placardée sur un mur assure qu'il faut voter "Joseph" car "J comme jeune, O comme organisateur, S comme sympathique, E comme élégant, P comme pacificateur et H comme humble".
Devant l`absence de vaccin contre la grippe aviaire, le meilleur remède c`est de prendre des mesures préventives afin d`éviter de contracter la maladie, a estimé le président du comité multisectoriel de lutte contre cette maladie en RD Congo. Selon le Dr Muyembe Tamfum, qui s`exprimait vendredi à Kinshasa au cours d`un entretien avec la PANA, il existe cependant un médicament curatif appelé "Tamiflu" mais qui, pour être efficace, doit être administré dans les 48 heures à partir des premiers symptômes de la maladie. Quant à savoir si la RDC est concernée par la grippe aviaire, le président du comité multisectoriel a déclaré que, comme les autres pays du monde, elle est dans une période d`alerte du fait qu`elle est un paradis pour les volatiles et surtout qu`elle est située sur les parcours des oiseaux migrateurs. Le faible respect des règles d`hygiène élémentaires par les populations et la perméabilité de ces facteurs exposent aussi la RD Congo au risque de contagion, a ajouté le Dr Muyembe. Maladie infectieuse touchant les oiseaux, la grippe aviaire est causée par plusieurs types de virus grippaux dont le H5N1, le plus contagieux et le plus mortel. En plus, il est capable de se transmettre de l`oiseau à l`homme.
Un blanc au parlement congolais: "Chalupa, pourquoi pas?"
"Chalupa, tu es Congolais mais ta peau est blanche. Nous, on te choisit Tonton Jacques". Le haut-parleur grésillant, posé sur le mini-van de campagne, passe la chanson en boucle. Et le message semble faire mouche auprès des électeurs de Kinshasa "déçus" de leurs "frères noirs". Au passage du cortège, des passants s'agitent, lèvent les bras ou le pouce. D'autres se ruent sur les voitures pour récupérer des tee-shirts, casquettes ou quelques billets. Une pratique courante en ces temps électoraux. Au volant de son pick-up tous terrains, le candidat aux législatives du 30 juillet, étiqueté "indépendant", les salue de la main et, souriant, lâche quelques mots en lingala, langue de l'ouest congolais qu'il maîtrise parfaitement. Depuis quelques semaines déjà, les habitants de Kinshasa connaissent ce "mundele" (blanc, en lingala) de 58 ans qui a criblé la ville d'affiches où il apparaît le visage sérieux orné de petites lunettes et encadré d'une épaisse chevelure blanche, sous le slogan lapidaire: "Chalupa, pourquoi pas?". Et tous se perdent en spéculations sur ses origines. Une fois pour toutes, Jacques Chalupa tranche: Son père, dont l'une des grands-mères est "Africaine", descend de colons portugais installés dans la région au 15e siècle, et sa mère, originaire de l'île grecque de Kios, est arrivée avec sa famille dans l'est du Congo en 1943. Lui est né à Uvira, au Sud-Kivu (est), et a grandi à Kinshasa qu'il connaît comme sa poche. Après des études à Bruxelles, il reviendra définitivement "dans son pays" et sera naturalisé congolais en 1999. Seul candidat blanc de sa circonscription, il a épousé une Congolaise noire. L'homme fait des affaires. Il dirige à Kinshasa une entreprise d'enseignes publicitaires, qui a notamment participé à la campagne du président-candidat de la République démocratique du Congo Joseph Kabila. Un Blanc en campagne, un handicap? Au contraire, répond le candidat, chaleureux et très à l'aise dans les rues de sa ville. "Je suis arrivé à un moment où les Congolais n'ont plus confiance en leurs frères", dit-il. "Maintenant, nous voulons tester une autre couleur de peau", explique le directeur adjoint de campagne, Robert Kisimba. Le directeur de campagne, Jean-Claude Luhembwe va plus loin: "Si les Belges étaient restés, nous n'en serions pas là! Ils avaient amené un tel développement, on aurait dû leur donner la nationalité congolaise à l'indépendance. Regardez l'Afrique du sud, les noirs sont ensemble avec les blancs et ils vivent mieux qu'ici". Un petit meeting est organisé dans une commune reculée de la capitale. Sous un arbre, quelques dizaines de "représentants de quartiers" écoutent Chalupa exposer son programme: "stabilisation des prix", "développement du tourisme" et immigration "sélective" pour les étrangers qui veulent ouvrir des commerces à Kinshasa. "C'est un blanc, il est bien organisé. Ce sera bon ici au Congo", commente Claude Mbala, un habitant du coin. Etre député de Lukunga, une des quatre circonscriptions de Kinshasa, ne suffira certainement pas à Jacques Chalupa. Il se verrait bien à la tête d'un ministère, "le tourisme ou l'urbanisme et l'habitat", dans le prochain gouvernement. L'homme a les moyens de ses ambitions: de l'argent et de très nombreux contacts au sein des divers partis politiques, dont il fréquente certains dirigeants depuis sa jeunesse. Ce Congolais blanc semble en outre échapper au débat empoisonné sur la nationalité de certains présidentiables originaires de l'est du pays, accusés d'être des "étrangers", "des Rwandais". "C'est un vrai Congolais", assurent ses supporters. La présidence du Congo? "Dans cinq ans, si le peuple le demande, pourquoi pas?".
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Le gouvernorat de Lubumbashi a servi de cadre le samedi 22 juillet dernier à une séance de travail qui a réuni le gouverneur de la province du Katanga Urbain Kisula Ngoy avec le président de l’organisation non gouvernementale I Love Afrika-Congo (Ila) Prosper Wadyese. Les deux personnalités ont échangé les vues sur les préparatifs la foire commerciale internationale dénommée Exposition internationale de Lubumbashi (Exilu). Le numéro un de la province cuprifère n’a pas caché sa satisfaction et a souhaité plein succès à Ila pour cette manifestation foraine qu’elle va organiser dans la première quinzaine du mois de novembre 2006. A noter que Exilu sera une foire strictement commerciale axée sur un thème principal touchant au développement des infrastructures-clé susceptibles de promouvoir le développement durable de la RDC post-conflit. La mission de cet événement forain, souligne Prosper Wadyese, est à l’instar de la Fikin, revêtue d’une noble mission de promouvoir les investissements et échanges commerciaux afin de créer des emplois et contribuer à la reconstruction nationale. Il a, en outre, fait savoir que cette première édition de l’Exilu sera organisée en partenariat avec le ministère congolais du Commerce extérieur et connaîtra la participation des entreprises étrangères et organisations sud-africaines. L’Ong Ila , s’il faut le rappeler, poursuit comme son principal la promotion de l’amour de la RDC et son développement économique. Elle s’évertue notamment à éduquer les Congolais afin d’acquérir la connaissance de leur pays, et les encourager à s’identifier positivement à la RDC en tant que vision, et à l’aimer. Elle encourage également les investissements ainsi que les échanges commerciaux entre le Congo et les autres pays d’Afrique et du monde afin de créer d’emplois, lutter contre la pauvreté, et améliorer les conditions de vie.
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CultureK.net Turine Ngwala